Il y a 10 ans, les Camerounais pleuraient leurs morts. En février 2008, les « émeutes de la faim » auraient pu être celles « de la fin »... du règne de Paul Biya. Dans de nombreux pays, la flambée des cours mondiaux de plusieurs denrées de base avait provoqué une explosion de colère des populations urbaines, soudainement privées d’accès à une alimentation trop dépendante des importations. Mais au Cameroun, cela se doubla d’une insupportable hausse du prix du carburant, qui étrangla les chauffeurs de taxi et de moto-taxi, indispensables à (…)