Macron avait un peu imprudemment évoqué, lors de son discours à Ouagadougou, la contribution à une réflexion sur « un nouveau projet pour la francophonie » de l’écrivain Alain Mabanckou. Ce dernier lui a fait parvenir sa réponse via une lettre ouverte publiée par le site Bibliobs.nouvelobs.com (15/01) : « Dois-je rappeler aussi que le grand reproche qu’on adresse à la Francophonie "institutionnelle" est qu’elle n’a jamais pointé du doigt en Afrique les régimes autocratiques, les élections truquées, le manque de liberté d’expression, tout cela orchestré par des monarques qui s’expriment et assujettissent leurs populations en français ? Ces despotes s’accrochent au pouvoir en bidouillant les constitutions (rédigées en français) sans pour autant susciter l’indignation de tous les gouvernements qui ont précédé votre arrivée à la tête de l’Etat. (...) Par conséquent, et en raison de ces tares que charrie la Francophonie actuelle (...), j’ai le regret (...) de vous signifier, Monsieur le Président, que je ne participerai pas à ce projet. » Mais les remplaçants moins sourcilleux ne manqueront certainement pas...