Déluge de mises en garde contre l’ogre chinois. Le phénomène n’est pas nouveau, mais le faste du dernier sommet Chine-Afrique et les ambitions réitérées de Xi Jinping pour renforcer la présence de son pays en Afrique sur les plans économiques et militaires ont suscité de nombreuses tribunes et déclarations des « amis de l’Afrique » qui s’inquiètent d’une colonisation chinoise du continent. La question des prêts chinois et du risque d’une nouvelle crise de la dette notamment a fait couler beaucoup d’encre. Louable préoccupation, mais étrangement, ceux qui s’en inquiètent n’ont généralement pas un mot pour dénoncer la politique de réendettement simultanément menée par le FMI, lequel ne manque pourtant pas de féliciter chaleureusement les pays autoritaires qui, comme le Tchad ou le Gabon, mettent aujourd’hui en œuvre une violente politique d’austérité en contrepartie de « l’aide » occidentale…