« Deux ex-agents de la DGSE ont été mis en examen pour avoir projeté d’éliminer » l’opposant congolais Ferdinand Mbaou, éphémère général de l’ancien président Lissouba pour le compte du dictateur congolais Sassou Nguesso, nous apprend Le Monde (17/09).
Étrangement, c’est après les confidences de l’un d’entre eux à la Direction générale du renseignement intérieur (DGSI) et un signalement de ce service au parquet de Lyon, que la procédure a été ouverte.
Daniel Forestier, qui affirme avoir été en charge des actions « homos » (pour « homicides ») au sein du service Action de la DGSE, a ainsi « revendiqué être à la tête d’un groupe constitué pour tuer l’opposant congolais qui réside à Bessancourt, dans le Val-d’Oise », lequel a déjà fait l’objet d’une tentative d’assassinat en novembre 2015.
Coïncidence amusante, l’autre protagoniste, Bruno Susini, est quant à lui, selon Le Nouvel Observateur (27/09) « une connaissance de l’ancien patron de la DGSI Bernard Squarcini. Les deux hommes avaient eu de nombreux échanges au printemps 2016, au sujet d’un coup d’état avorté contre Sassou en pleine présidentielle. » C’est Bruno Susini qui « aurait fait venir Squarcini auprès de Sassou en 2016, alors que ce dernier cherchait des conseils pour accroître sa sécurité. » Squarcini, qui s’est reconverti dans le privé après l’élection de François Hollande, affirme n’avoir finalement pas donné suite et n’avoir été en rien informé de cette affaire.