A l’occasion de la publication de ses mémoires, Bernard Bajolet, coordinateur national du renseignement sous Sarkozy puis directeur général de la DGSE sous Hollande, multiplie les interviews. Entre deux scoops aussi incroyables que ceux sur la santé déficiente de Bouteflika ou la corruption de son entourage, il n’oublie pas de postillonner dans une soupe qui ne semblait pourtant pas lui déplaire à l’époque. Sur RFI (08/10), il s’est par exemple dit « beaucoup choqué lors de ses pérégrinations en Afrique » par « le peu de qualité de la gouvernance ». Et de citer « le mauvais exemple d’un chef d’État qui par l’intermédiaire d’un homme de paille avait claqué 30 millions d’euros en quelques mois dans un casino pour recycler de l’argent, et qui ensuite venait réclamer de l’aide budgétaire. » Son courage politique ne va pas jusqu’à citer un nom, ni à préciser si l’aide budgétaire a été obtenue au nom de la « stabilité » du pré carré...