Début janvier, le directeur général du port de Douala a communiqué la liste des entre prises présélectionnées pour reprendre à partir de 2020 la concession du terminal à conteneurs, géré par une filiale de Bolloré de puis 2005 – un des premiers des 17 ports dont son groupe est actuellement concessionnaire. Bolloré absent de la liste : de quoi sabler le champagne chez les Camerounais qui le peuvent, en apprenant cette « disqualification » (AFP, 10/01). Laissons tout de même la bouteille au frais, en repensant à la manière dont François Hollande avait aidé en 2015 le champion de la Françafrique à se remettre en selle pour l’autre port du pays, celui de Kribi, qui lui avait échappé lors du premier appel d’offres. Sans compter que si le régime camerounais voulait faire pression sur les autorités françaises pour éviter toute prise de distance diplomatique – inexistante à ce jour – au moment d’accroître encore la répression dans les deux régions anglophones, il ne s’y prendrait pas autrement