Encore une fausse promesse de Paul Biya ! Le vieux dictateur camerounais, au pouvoir depuis 36 ans par la magie de la fraude électorale, avait expliqué lors de ses vœux télévisés de la nouvelle année 2018 que tout serait prêt pour accueillir en 2019 la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). La star mondiale du foot Samuel Eto’o avait dit plus tard tout son bonheur d’avoir cet homme-là pour président, pour le soutenir en amont de la parodie d’élection présidentielle d’octobre dernier (cf. Billets n°282, novembre 2018 ). Las ! Les travaux n’ont pas avancé comme prévu, au point que le 30 novembre, le comité exécutif d’organisation a décidé de retirer au Cameroun la CAN 2019, lui proposant d’accueillir plutôt celle de 2021. Biya l’immortel peut toujours se consoler, il prévoit d’être toujours au pouvoir à ce moment-là. Mais dans ce pays où le peuple n’a pas de pain, lui retirer même les jeux est dangereux. Et le 11 janvier, France 24 révélait le scandale financier derrière le retard des travaux : une partie des 1200 milliards de francs CFA (plus de 1,8 milliard d’euros) se seraient, ô surprise, évanouis dans la nature au lieu de finir dans le béton des stades en construction, importés d’Italie par poutres et dalles détachées. Et Samuel Eto’o va rembourser ?