Mais qui étaient ces 13 Français en provenance de Libye, arrêtés le 14 avril à un
poste frontière du sud-est de la Tunisie,
alors qu’ils circulaient en véhicules 4x4 à
plaques diplomatiques, quelques jours
après le début de l’offensive du maréchal
Haftar contre la capitale libyenne ?
« Conseillers secrets de chefs de guerre ?
Agents des renseignements ? Agents de sécurité auprès de l’ambassade de France à
Tripoli ? Depuis ce 14 avril, toutes les versions ont circulé », rapporte RFI (24/04)
Les douanes tunisiennes ont en effet saisi
« plusieurs centaines de grenades, des
casques, des gilets pare-balles, des lance-missiles et lance-roquettes et du matériel
de communication (…) Finalement, il a
fallu qu’un diplomate français se déplace
de Tunis, à 600 km de là, pour permettre le
passage des treize personnels de sécurité
français qui, pour leur travail en Libye,
possédaient des passeports diplomatiques. » « L’affaire aurait pu en rester là »,
rapporte encore RFI, « mais le ministre tunisien de la Défense qui, de source fiable,
n’était pas dans la "chaîne de communication entre Paris et Tunis", s’est saisi du
sujet : il a évoqué une "tentative d’infiltration dans le territoire national de groupes
armés en provenance de Libye", qualifiant
les Français interceptés d’"hommes sous
couverture diplomatique". (…) Le lendemain, mardi 23 avril, RFI a cité une
source haut placée à la présidence tunisienne déclarant que les treize
Français interceptés le 14 avril auraient été des agents des renseignements. Aussitôt, la présidence
tunisienne a apporté un démenti à
cette source, affirmant que la question du convoi diplomatique français "a été réglée dans un cadre
légal et selon les usages diplomatiques." » C’est-à-dire sous le tapis...