En visite officielle en République démocratique du Congo (RDC) les 19 et 20 mai, le ministre des Affaires étrangères a mangé son chapeau (discours du 20/05 à Kinshasa) : « Il y a eu une vraie élection démocratique validée par la Cour constitutionnelle et validée par l’Union africaine. Et cette alternance, qui est effective, se concrétise aussi par des actes. Ce n’est pas uniquement une alternance du discours », a-t-il en effet déclaré. On se souvient qu’au lendemain de la proclamation des résultats, la diplomatie française avait (comme la plupart des observateurs d’ailleurs), émis de « sérieux doutes » sur la sincérité du scrutin, tandis qu’en février dernier le deal Kabila-Tshisekedi était qualifié avec un racisme décomplexé d’« espèce de compromis à l’africaine ». Mais une fois le coup politique entériné, Macron a souhaité que son ministre « vienne rapidement », selon les mots de ce dernier pour « retrouver un bon rythme de partenariat ». Le Drian a ainsi fait miroiter un programme de 300 millions d’euros d’aide sur les 5 ans à venir, ainsi qu’un « projet de création d’un Collège interarmées de défense, qui sera chargé de former les futurs cadres » militaires congolais. De manière totalement désintéressée, il va sans dire…