Survie

Paul Biya, persona non grata

rédigé le 4 juillet 2019 (mis en ligne le 10 janvier 2020) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

« D’après une ONG spécialisée dans la
lutte anti­corruption, le chef d’État
camerounais aurait déjà passé, depuis
son élection il y a 37 ans, plus de quatre
ans et demi à l’étranger, dont une
bonne partie au très chic hôtel Intercontinental de Genève où il aurait ses habitudes. La même ONG estime le coût d’une seule nuit à l’hôtel pour le président et son entourage à 40 000 dollars 
 », rapporte RFI(04/07).
Et à ce prix-là, on ne peut même pas être tranquille ! Le 1er juillet, des opposants camerounais se faisant passer pour des responsables ivoiriens ont
tenté de s’infiltrer dans l’hôtel, d’où ils ont
été refoulés par les gros bras du dictateur,
qui ont molesté au passage un journaliste
venu couvrir les événements, en lui
confisquant son matériel. À la suite d’une
plainte de ce dernier, la police helvétique
est intervenue pour procéder à des
interpellations, conduisant Biya à écourter
son séjour avant une nouvelle action des
militants. L’ambassadeur du Cameroun à
Berne a été convoqué au ministère suisse
des Affaires étrangères et un député a
même lancé une pétition intitulée « Pour
que Genève déclare Paul Biya persona
non grata
 » qui a récolté près de 15 000
signatures. Avis aux parlementaires français
pour le prochain séjour dans l’hexagone
des dictateurs amis de la France...

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 288 - juillet aout 2019
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