Survie

Allégeance récompensée

rédigé le 23 juillet 2019 (mis en ligne le 4 janvier 2020) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

«  Je dois compléter le président Macron
par rapport à la question de Mayotte. Il a
dit que Mayotte est française. Mais pour
nous, Mayotte est comorienne (...)
 », a rap­pelé pour la forme l’ancien putschiste et
nouvel apprenti dictateur Azali Assoumani,
en visite officielle en France (23/07). Mais,
ajoutait­-il un peu plus tard « j’ai décidé
d’arrêter les résolutions devant les Nations
Unies pour reprendre le dialogue avec la
France, en dépit du droit international
qui est de notre côté (…) la France est un
pays fort et nous ne sommes pas l’Algérie
de l’indépendance pour oser affronter la
France
 » (LaTribune.fr, 01/08). Contrepar­tie manifeste, « Emmanuel Macron et Aza­li Assoumani ont notamment annoncé la
signature d’un accord ­cadre destiné à
soutenir le développement des Comores. Le
texte prévoit une aide française à hauteur
de 150 millions d’euros sur trois ans
 »
(Rfi.fr 23/07). Pour faire bonne mesure,
trois prisonniers politiques comoriens ini­tialement condamnés à la perpétuité par la
cour de sureté de l’État «  ont été totalement
graciés le 8 août par décret, deux se­maines après
 » la signature de cet accord.
(Rfi.fr, 12/08)

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 289 - septembre 2019
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