Les relations diplomatiques entre la France et le Gabon étaient un peu en froid depuis la dernière élection frauduleuse d’Ali Bongo. La validation par le pouvoir français de la tricherie du président gabonais avait été jugée un peu trop hésitante au goût de ce dernier, d’autant que certaines personnalités politiques, y compris à droite, avaient ouvertement pris position en faveur de la reconnaissance de la victoire de son rival, Jean Ping. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre français de l’Europe et des affaires étrangères et Rémi Maréchaux, directeur Afrique du Quai d’Orsay, ont été envoyés au Gabon le 9 janvier dernier pour tourner définitivement la page et remettre à Ali Bongo une invitation d’Emmanuel Macron à participer au prochain sommet Afrique-France début juin à Bordeaux. Au menu des discussions : « la Comilog (filiale d’Eramet [entreprise minière et métallurgique française], grâce à laquelle le Gabon ambitionne de devenir premier producteur mondial de manganèse), la construction de centrales électriques par le français Eranove, et celle de la route "transgabonaise" par Meridiam [entreprise française également] » (JeuneAfrique.com, 15/01). Si c’est pour la bonne cause…