« Il est encore plus important […] en temps de crise, de garantir les droits des plus fragiles, notamment des migrants. » C’est un ministre de l’Intérieur qui le dit… mais au Portugal (Mediapart, 4/04). Le 28 mars, son gouvernement a annoncé la régularisation temporaire de tous les demandeurs d’asile et de tous les immigrés qui demandent un titre de séjour. « Santé et sécurité pour tous, c’est le devoir d’une société solidaire », a clamé l’homologue de Christophe Castaner. La France comptait en 2019 un peu plus de 132 000 demandeurs d’asile et, estime-t-on, 300 000 sans-papiers. Ces derniers, du fait de la difficulté d’accéder aux soins et des conditions habituelles de leur survie, sont particulièrement exposés à la maladie… qu’ils peuvent contribuer à véhiculer. C’est, au milieu d’arguments humanistes, une des raisons pour lesquelles même des députés de la majorité demandent à l’exécutif de faire comme au Portugal (Mediapart, 8/04). On n’ose imaginer la situation dans les camps que l’Union européenne (UE) a établis le long de ses frontières, comme à Lesbos. Bon courage au ministre portugais pour convaincre l’UE d’agir.