« Le ministère des armées français commence à revoir drastiquement son dispositif d’influence et d’opérations psychologiques (psyops) sur les zones où il est engagé », nous apprend Intelligence Online (23/09). Les psyops consistent à influencer les médias ou les élites, par exemple pour favoriser l’acceptation d’une opération militaire en cours ou pour peser sur l’issue d’un conflit. Elles peuvent aussi s’accompagner de manœuvres d’intoxication ou de désinformation non revendiquées, et sont menées par les services secrets ou les forces spéciales.
« La montée en puissance des opérations dans le volet virtuel - où un nouvel acronyme est né, la lutte informatique d’influence (L2I) -, [intéresse], sur le plan pratique, un large panel d’interlocuteurs incluant la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS), le Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), le Commandement des opérations spéciales (COS), le Commandement de la cyberdéfense (COMCYBER), la DGSE, le Centre de recherche et d’analyse du cyberespace (CRAC, IOL nº741) de la Direction du renseignement militaire (DRM), mais également les armées. Le ministère est également en train de faire entrer dans les discussions des opérateurs privés », rapporte toujours Intelligence Online, qui précise que la réflexion actuelle sur la réorganisation a aussi pour objectif « de limiter et surtout d’harmoniser le nombre d’acteurs de la défense qui se lancent dans des opérations de psyops. Car à force de multiplier les acteurs et de cloisonner, Paris s’est déjà retrouvé à s’auto-influencer entre services sur des théâtres d’opérations… » Et rappelons que les présidents de la République sont eux-mêmes largement « influencés » par les remontées des services de renseignement, auxquelles ils accordent une attention toute particulière…
