Le journal belge Le Soir (15/09) tacle gentiment la France au sujet des Rafales vendus à la Grèce, sur fond de rivalité franco-turque, en donnant la parole à Yannick Quéau, le directeur du GRIP (Groupe de recherche sur la paix et la sécurité). « Il y a très peu de critiques du commerce des armes en France, et cela peu importe à qui l’on vend », commente ce dernier. « Seules quelques ONG émettent des objections mais elles ont du mal à créer un rapport de force. Quant au contrôle parlementaire, il se résume à hocher la tête et à applaudir… (…) Dans la société belge, il n’y a pas cette “culture militaire” que l’on peut trouver dans la société française – où quelqu’un comme Dassault possède un groupe de presse, où des journalistes spécialisés sont parfois des militaires de réserve et où certains think tank dont on attendrait qu’ils produisent des travaux critiques sur le sujet ont des bailleurs de fonds liés à l’industrie de l’armement... » C’est l’exception culturelle française...