Le Monde (4/12), rapporte l’avis (consultatif) « du tout nouveau comité d’éthique de la défense, créé en janvier, et qui concerne ce que les spécialistes résument par le concept de "soldat augmenté". Soit tout ce qui concerne l’amélioration des performances au combat, et recouvre des aspects aussi variés et débattus que le recours à des exosquelettes, à un certain nombre d’objets connectés ou à des robots tueurs. » Il s’agissait cette fois de se prononcer sur « le segment le plus périlleux du "soldat augmenté" : le recours aux techniques dites "invasives" pour améliorer les performances physiques ou cognitives du corps humain. En clair, l’injection ou l’absorption de substances, les opérations chirurgicales ou encore l’intégration de puces sous la peau pouvant envoyer ou recevoir des informations à distance sur un théâtre de guerre. Or, pour son premier avis public un document d’une trentaine de pages que Le Monde a pu consulter, le comité d’éthique de la défense, composé de dix-huit membres civils et militaires, a décidé de donner son feu vert à la recherche sur ces méthodes. Et ce, alors que, jusqu’à présent, aucun travail scientifique n’a été officiellement mené en la matière. » Et si les membres du comité commençaient par servir de cobayes ?