L’Elysée, qui s’efforce de ménager son allié tchadien dans la lutte contre le terrorisme, a discrètement reçu Mahamat Idriss Déby, chef du Conseil militaire de transition (CMT) qui a pris le pouvoir au Tchad à la mort d’Idriss Déby. Le porte-parole du gouvernement tchadien n’a pas caché sa joie à l’issue de cette rencontre. L’invitation du fils Déby est en effet interprétée par l’entourage de ce dernier comme un nouvel « adoubement » qui vient asseoir définitivement « sa légitimité » en tant que président du Tchad, rapporte RFI (06/05). Les questions liées à la transition devant conduire à d’hypothétiques élections démocratiques ont été abordées, mais visiblement simplement pour la forme. « On est très satisfait car on craignait que nos partenaires français soient arc-boutés sur ce sujet »,a confié le porte-parole tchadien le même jour à RFI. « Autre motif de satisfaction : la rallonge budgétaire promise par Macron et qui a été qualifiée de "conséquente" par un membre du gouvernement tchadien. Les caisses étaient pratiquement vides, selon des sources à Ndjamena », relate également la radio. En Françafrique, « transition » se dit « prime au coup d’Etat ».