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rédigé le 1er juillet 2021 (mis en ligne le 20 octobre 2021) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Dans un autre volet de l’enquête sur Le Drian, («  Jean-Yves Le Drian – Business, famille, patrie », 25/06), Jeune Afrique rapporte quelques exemples qui paraissent typiques de la « diplomatie économique » mise en œuvre par la France pour favoriser les entreprises françaises dans le sillage de ses interventions militaires. Alors que le Mali a choisi une entreprise Canadienne pour se doter de passeports biométriques, la France fait pression – avec succès- pour favoriser sa concurrente française, Oberthur Technologie (devenue Idemia) : «  À la fin de 2013, l’ambassadeur français à Bamako, Gilles Huberson, est reçu par Ibrahim Boubacar Keïta au palais de Koulouba. Il n’y va pas par quatre chemins  : il serait de bon goût que le dossier d’Oberthur soit étudié avec bienveillance, dit-il au président malien. IBK n’est pas particulièrement surpris par la démarche. Il l’est en revanche un peu plus quand le dossier Oberthur est cette fois abordé directement par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, et ce, selon nos sources, à plusieurs reprises au cours de l’année 2014. "Le Drian y tenait tellement qu’il a mentionné l’engagement militaire français au Mali lors des négociations, expliquant que les soldats des deux pays mourraient ensemble au front. Il était déjà arrivé que Hollande demande d’aider les entreprises françaises, mais jamais de manière si insistante." » Malgré des coûts bien plus élevés, l’entreprise française sera choisie, alimentant des soupçons de corruption.

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 309 - juillet-août 2021
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