Parmi les nombreux entretiens qu’Achille Mbembe a donnés à la presse à l’occasion de sa participation active à l’organisation du sommet Afrique-France de Montpellier, et au « plan de reconquête » annoncé par le président Macron, celui dont rend compte l’AFP (05/10) ne manque pas de piquant. Le philosophe regrette « la vie dehors, ces corps qui se touchent constamment, cette espèce de puissance sourde d’une Afrique forestière équatoriale » et « à 64 ans, il envisage la retraite comme un repli progressif, ne plus voir ceux qui l’ennuient, arrêter de lire les journaux. Peut-être un bout de terrain, des poules, quelques chèvres. » Et même pas un strapontin dans une organisation internationale pour services rendus ? Quelle abnégation...