Le Monde (31/10) a enquêté sur l’activité aérienne de Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières. Il en ressort que « malgré son discours officiel [celle-ci] semble encourager les rapatriements de migrants en Libye, plutôt que sur les côtes européennes. Les données de vol du drone de Frontex montrent comment l’activité de l’agence européenne se concentre sur la zone où les migrants, une fois détectés, sont rapatriés en Libye », où « ils peuvent subir tortures, viols et détentions illégales. Des exactions régulièrement dénoncées par les Nations unies ». « Entre le 1er juin et le 31 juillet 2021, le drone de Frontex a passé 86 % de son temps de vol opérationnel dans cette zone », alors qu’ « à peine plus de la moitié des situations de détresse localisées par l’ONG Alarm Phone y étaient enregistrées ».