Survie

Le burkina au bord de l’effondrement

rédigé le 1er décembre 2021 (mis en ligne le 8 février 2022) - Bruno Jaffré

Depuis plusieurs mois la situation se dégrade au Burkina Faso, les attaques se multiplient, la population manifeste sa colère contre le gouvernement et l’intervention française n’a jamais été aussi impopulaire.

Jamais depuis l’indépendance une crise au Burkina n’a été aussi grave. Le Burkina semble s’enfoncer dans une crise politico-militaire, sans qu’aucune perspective ne se dessine.
De nombreuses attaques se produisent très régulièrement, laissant de nombreuses victimes. Il y a peu, les dits terroristes [1] s’en prenaient aux civils, parfois aux religieux, avec pour objectif clair de faire fuir les personnels administratifs et les habitants, s’ils ne respectaient pas leurs consignes. Le 4 juin, l’attaque de la ville de Solhan, située à proximité d’un site d’orpaillage, avait beaucoup choqué : elle avait fait 132 victimes, sans que l’armée n’ait été capable d’intervenir à temps, alors qu’une garnison n’était distante que d’une quinzaine de kilomètres. Les incursions menaçantes touchent de nouvelles régions plus au sud que le grand nord du Burkina. Les terroristes semblent se déplacer à leur gré dans de nombreuses régions, souvent par groupe de dizaines ou centaines de motos. Ils promettent même de revenir s’ils ne sont pas entendus. L’armée parait dépassée et manquant de renseignements.
La population n’en peut plus. Si Ouagadougou semble vivre dans une certaine insouciance, de nombreuses villes voient affluer des déplacés fuyant l’insécurité. Depuis déjà plusieurs mois, de nombreuses manifestations se déroulent dans les grandes villes du nord et de l’est, les plus touchées par les attaques. Elles dénoncent très clairement l’incompétence du gouvernement et l’incapacité de l’armée. Elles sont souvent à l’origine de coalitions locales, mais d’autres fois, avec un certain décalage, elles sont à l’appel de l’opposition politique dirigée par le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti de Blaise Compaoré). La guerre frappe souvent aux portes de ces villes qui accueillent dans un élan de solidarité sans faille, des dizaines de milliers de déplacés.

Inata, l’attaque de trop

Le 14 novembre, l’attaque d’Inata, une localité au nord du pays, a fait l’effet d’un électrochoc. Bilan : 57 tués dont 53 gendarmes, après un assaut de dizaines de motos accompagnées de pickup munis de mitrailleuses, attribué au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaeda. 113 gendarmes et 5 civils étaient présents dans le camp. Un carnage doublé d’une grave défaite militaire. Le même jour une autre garnison à Kelto était attaquée mais selon un communiqué officiel de l’armée, les forces de défense et de sécurité burkinabè (FDS) et les volontaires pour la défense de la patrie (les VDP, un corps créé en 2020 par le gouvernement) ont pu la repousser. Et le 21 novembre, l’attaque d’un détachement de gendarmerie à Foubé, dans la province du Sanmatenga, a tué une dizaine de civils et neuf gendarmes.
La colère grandit au fur et à mesure que les informations sur le drame d’Inata se précisent. Dramatiques et révoltantes s’il en est ! Lefaso.net, média numérique de référence, fait rarissime, est sorti de sa neutralité le 23 novembre. On peut lire dans un éditorial intitulé « Inata la grande honte de la muette » des extraits d’un message radio, daté du 12 novembre, issu de la garnison se plaignant d’une « rupture totale de provision alimentaire » obligeant les soldats à abattre les animaux alentours pour se nourrir et ce depuis 2 semaines. Et plus loin un « groupe qui se présente comme les "gendarmes de la mission Dablo/Foubé" révèle que "avant le mois de mars 2021, tous ceux qui ont effectué des missions dans ces deux zones n’ont reçu que la moitié des primes. Aucune prise en charge sanitaire". "Pourquoi ?" s’exclame le groupe qui dit n’avoir eu que des promesses de la part de ses supérieurs qui sont responsables de ces coupures ». Les gendarmes étaient donc abandonnés à eux-mêmes sans nourriture depuis près de 2 semaines !

Nouvelles 
promesses présidentielles

Une première réaction du président Roch Marc Christian Kaboré arrive d’abord le 17 novembre sous forme de condoléances. Et après un très long silence gouvernemental, la réponse aux manifestations qui se multiplient dans le pays intervient dans un discours le 25 novembre à 23h30 ! Il annonce le lancement d’une enquête administrative suivie de sanctions et de poursuites judiciaires, des changements dans la hiérarchie militaire, l’envoi sur le terrain des chefs militaires souvent accusés dans les réseaux sociaux de rester en sécurité à Ouagadougou, une équipe gouvernementale resserrée. Mais aussi ce qui est nouveau, et très attendu, une opération mains propres pour vider tous les dossiers pendants de corruption pour « mettre fin aux dysfonctionnements inacceptables qui sapent le moral de nos troupes combattantes et entravent leur efficacité dans la lutte contre les groupes armés terroristes ».
Quelle crédibilité accordée à ces déclarations ? Alors que de nombreux partis ont rejoint la majorité présidentielle après les élections, le chef de l’État apparaît bien seul pour affronter la crise, bien faible même, si tant est qu’il ait vraiment la volonté politique d’affronter les problèmes qui assaillent le pays. Même le MPP (Mouvement du Peuple pour le progrès), ce méga parti, issu juste à temps d’une scission du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti de Blaise Compaoré, ayant obtenu la majorité absolue lors des précédentes élections), semble aphone devant la gravité des évènements. Il s’est contenté d’appeler à « fédérer des énergies contre le terrorisme ». Seul est monté au créneau l’UNIR MPS (Union pour la renaissance, Mouvement patriotique sankariste), appartenant à la majorité présidentielle. Son président, Me Bénéwendé Sankara, a proposé lors d’une conférence de presse, des changements dans l’armée et la mise en place de l’état d’urgence et de l’état de siège. 
Déjà lors des nombreuses grèves des années 2016 et 2017 à l’appel des syndicats demandant des augmentations de salaire, des voix s’exprimaient dans le pays dénonçant la faiblesse du gouvernement qui satisfaisait ces revendications alors que la guerre s’amplifiait.
En réalité, la corruption et les dysfonctionnements de l’armée sont dénoncés depuis de nombreuses années sans que le gouvernement n’ait engagé d’action pour y remédier.

Corruption et 
graves dysfonctionnements

Les FDS (Forces de défense et de sécurité) qui affrontent les terroristes subissent de très graves revers, suivis parfois de quelques communiqués de victoire annonçant la mise hors d’état de nuire de dizaines de terroristes. Malheureusement le doute s’est installé depuis que par le passé, de simples civils ont été qualifiés de terroristes. Des organisations de la société civile, comme le MBDHP (Mouvement burkinabè des droits humains) dénoncent régulièrement les exactions des militaires. La population qui ne ménage pas ses déclarations de soutien aux FDS ne cesse de déplorer les pertes militaires et civiles. Elle découvre avec stupeur, mêlée d’une colère grandissante, les très graves dysfonctionnements de l’armée. Les militaires au front ne touchent plus leurs primes depuis plusieurs mois, une information reprise dans la presse. A Inata, c’est un cantonnement isolé et abandonné par sa hiérarchie qui a été massacré. La moitié environ des gendarmes ont été tués, on ne sait pas ce que sont devenus les autres, s’ils ont été blessés, évacués ou enlevés.
Ra-Sablga Seydou Ouedraogo, directeur de l’institut de recherche indépendant Free Afrik, était interrogé sur la chaîne burkinabè 3TV le 25 novembre. Dès janvier 2017, a-t-il déclaré, l’institut Free Afrik a publié un rapport intitulé "Burkina Faso 2016/2017 : s’éloigner du précipice ; engager le renouveau" dans lequel les dysfonctionnements actuels étaient déjà signalés, et notamment la corruption des officiers. : « Rien n’a été fait depuis », a-t-il lancé avec colère.
Concernant les moyens aériens de l’armée, questionné lors du débat à l’Assemblée nationale, le ministre de la Défense le général Aimé Barthélémy Simporé a déclaré : « Vous avez parlé des capacités aériennes, nous les renforçons. Bientôt, d’ailleurs, nous allons vous présenter de nouvelles acquisitions en matière d’outils aériens ». Ce débat a permis de rendre public les chiffres prouvant l’accroissement des moyens mis à la disposition de la défense. Ainsi, le portefeuille de la défense et de la sécurité est passé de 157,97 milliards de FCFA en 2016 (240 millions d’euros) à 428,32 milliards de FCFA en 2021 (652 millions d’euros) ! Pourtant, lors de l’attaque de Sohlan en juin 2021, le ministre de la sécurité questionné sur l’absence d’hélicoptère avait déclaré « L’hélicoptère ne vole pas à toute heure. Il faut un certain équipement pour pouvoir voler de nuit » (toutinfo.com, 23/06/2021). Plus grave, un bruit récurrent court selon lequel des hélicoptères achetés par l’armée ne sont pas opérationnels. Ce serait l’œuvre de circuits mafieux d’achat d’armes, que dénonce aussi Ra-Sablga Seydou Ouedraogo dans son interview. 48 heures après l’attaque d’Inata, des troupes d’élite de la gendarmerie ont pu reprendre le contrôle de cette position mais c’est d’abord un Transall C-160 de l’armée française qui les a transportés avec leur matériel à Djibo, la ville la plus proche, puis un hélicoptère français a fait la navette à partir de Djibo pour les transporter sur place (wakatsera, 21/11/2021).

Kaya contre la 
présence française

Kaya est une ville située à une centaine de kilomètres au nord-est de Ouagadougou et qui accueille des milliers de déplacés. Elle est située sur la route du nord qu’empruntaient jusqu’ici très régulièrement les importants convois militaires composés de plusieurs dizaines d’engins espacés parfois de plusieurs kilomètres, jusqu’ici sans incident.
Le passage d’un de ces convois militaires français a récemment suscité de fortes oppositions populaires. Les tentatives de blocage ont commencé à Bobo Dioulasso, la seconde ville du pays, le 16 novembre, puis à Ouagadougou le 17 novembre, mais ont été rapidement dispersées. C’est une manifestation d’une toute autre ampleur qui s’est déroulée à Kaya à partir du 18 novembre. Les échos de ces précédentes tentatives de blocage ainsi que des appels à la radio locale ont rapidement fait sortir des centaines puis des milliers de personnes, après que les organisateurs sur place, mal identifiés, aient fait le tour des différents établissements scolaires de la localité pour ramener des renforts. Les appels à manifester vont jusqu’à raconter que ce convoi, à destination de Gao, contenait des armes à destination des « djihadistes » ! Alors que partout dans le pays les manifestations fustigent le gouvernement et ses insuffisances, exigeant souvent la démission de président Roch Marc Christian Kaboré, à Kaya seule l’armée française est visée.
Cette fois, le convoi est bloqué et bien bloqué. Les réseaux sociaux sont envahis de messages de soutien. Plusieurs leaders d’opinion tentent vainement d’expliquer que si ce convoi est là, c’est qu’il existe des accords entre le gouvernement et l’armée française et qu’il convient plutôt de s’adresser au gouvernement. Un communiqué du Balai citoyen publié le 20 novembre, silencieux sur ces évènements, remet les responsabilités gouvernementales au premier plan.
Tout ce que la localité compte de notables, autorités politiques, chefs traditionnels, chefs religieux, tentent de négocier pour que le convoi puisse repartir, sans succès. Les FDS burkinabé tentent de maintenir la foule avec beaucoup de retenue. Des vidéos ont montré des jeunes ayant réussi à ouvrir un container et vider quelques caisses à la recherche d’armes. Deux des camions appartenant à l’armée burkinabé, remplis de nourriture à destination des garnisons du nord, furent finalement autorisés à passer. Une militaire française va tirer sur la foule occasionnant plusieurs blessés comme le rapporte un reportage de la journaliste Agnès Faivre (Libération, 25/11/2021). Elle a pu interroger plusieurs manifestants et rapporte l’état d’esprit des manifestants. « "Pendant que les attaques s’amplifient chez nous, on voit passer ces convois, tous les trois ou quatre mois. Si nos soldats avaient eu l’armement des Français à Inata, ils auraient pu combattre", complète Abdoulaye Ouedraogo, étudiant de 27 ans et secrétaire de l’association des élèves et étudiants de Kaya. "Et puis nos soldats tombent. Leurs convois sont visés par des engins explosifs. Les Français passent sur les mêmes axes, mais on n’a jamais appris qu’un convoi français a été attaqué." Et l’homme de s’interroger sur les "armes puissantes" des djihadistes. "Qui leur donne ?" On demande : dans quel but la France les armerait-elle ? "Nous, ce qu’on sait, c’est que la France n’a pas d’amis. Elle n’a que des intérêts", balaie calmement Ouedraogo. »

CC Peter Fitzgerald, traduction française par Joelf


En réalité, les explications manquent sur les revers de l’armée à cause d’une communication déficiente. Secret défense ? La colère et le désarroi laissent la population à la merci d’activistes peu scrupuleux qui diffusent des informations mensongères. A chaque nouvelle attaque d’envergure, les Burkinabè s’interrogent : avec tous ces satellites, les réseaux de renseignements occidentaux ne sont-ils pas informés ? Pourquoi ne préviennent-ils pas nos soldats ? Ce déficit de communication sur les accords entre l’armée française et les FDS burkinabè laissent la place à toute sorte de supputations. Au Burkina, selon nos informations, l’armée française n’intervient que lorsque les autorités burkinabè la sollicitent. La coopération est-elle efficace ? N’y a-t-il pas de la part du Burkina une volonté d’indépendance ? Autant de questions sans réponse.
Pour éviter de nouvelles manifestations et éviter la communication entre les manifestants, le gouvernement va bloquer l’internet mobile, rajoutant un motif supplémentaire de mécontentement.
Le convoi va rester bloqué 6 jours avant de pouvoir reprendre la route vers le Niger, où il se trouvera de nouveau confronté à des manifestants dans la localité de Tera. Deux manifestants vont y perdre la vie, après des tirs de l’armée française pour dégager la voie, tandis que 18 sont blessés dont 11 gravement selon un communiqué de l’armée nigérienne (France 24, 29/11/2021).

Nouvelles manifestations antigouvernementales

De nouveau les attaques d’Inata et de Kelto ont fait descendre dans la rue des milliers de manifestants exprimant leur colère contre le gouvernement, avec des appels à la démission du président, et parfois même des appels à un coup d’État. Un véritable ras le bol s’est emparé des Burkinabè. Si le blocage de Kaya a entrainé un fort engouement parmi la jeunesse, de nombreuses voix moins juvéniles appellent à plus de retenue, expliquant qu’un coup d’État ne ferait qu’aggraver la situation, notamment le maire très respecté de Dori, la grande ville du nord.
Une coalition dite "du 27 novembre" appelait depuis plusieurs jours à manifester ce samedi 27 novembre. De nombreuses échauffourées ont éclaté à Ouagadougou, avec notamment des dégradations d’immeubles publics. Le nombre de manifestants est resté modeste au vu des photos publiées dans la presse. Il est vrai que la manifestation étant interdite, les forces de l’ordre ont dispersé toute tentative de rassemblement.
Les jours qui viennent seront déterminants. La réaction risque d’être vive si le président ne respecte pas ses dernières promesses. Mais la situation n’a rien à voir avec celle ayant précédé la fuite de Blaise Compaoré. Il n’y a pas de leaders capables de canaliser la jeunesse, alors qu’à l’époque les Sams’K Le Jah ou Smockey, alors respectés et écoutés comme leaders à la tête du Balai citoyen, avaient de l’autorité, réussissant à limiter la violence. Et les manifestations de rue massives étaient parfaitement encadrées. Par ailleurs, l’opposition qui alors parlait d’une seule voix paraissait en mesure d’assumer le pouvoir, même si ce sont finalement les leaders de la société civile (hors du Balai citoyen) qui ont essentiellement œuvré à la mise en place de la Transition.

La présence 
française en question

Les blocages qui ont gravement perturbé le convoi de l’armée française en route pour Gao ont démontré une impopularité importante jamais égalée jusqu’ici. Même si ce convoi a représenté un exutoire à l’explosion de colère des populations après l’attaque d’Inata, la désinformation affirmant que les armes étaient destinées aux terroristes, ne peut à elle seule expliquer le développement de cette colère, qui, nous l’avons vu, a bien d’autres motifs.
Les réflexions critiques sur l’échec de la politique française se multiplient en Afrique comme en France. Cité par Médiapart (29/11/2021), Niagalé Bagayoko, présidente de l’African Security Sector Network (ASSN), explique : « Force est de reconnaître aujourd’hui que là où l’armée française opère, l’insécurité s’accroît. Pour beaucoup de gens, non seulement elle est incapable de régler les problèmes d’insécurité, mais en plus, elle risque de les aggraver. » 
Il apparaît difficile aujourd’hui pour le gouvernement français de ne pas repenser sérieusement sa stratégie, notamment parce que chaque convoi risque dorénavant d’être perturbé. Coincée entre sa volonté de défendre sa place de grande puissance dans la lutte contre le terrorisme, les difficultés des régimes en place, peu mobilisés par les problèmes sociaux des populations éloignées de la capitale, et leurs armées affaiblies par de graves dysfonctionnements internes, la France n’a guère de véritable marge de manœuvre. Se retirer en ordre ? Ce serait reconnaître sa défaite. Renégocier avec les gouvernements ses interventions ?
La situation politique et sécuritaire actuelle est particulièrement inquiétante et les populations civiles du Sahel, en première ligne, paient un lourd tribut dans la guerre contre le terrorisme menée au Sahel.
Bruno Jaffré
NDLR : Cet article a initialement été publié, dans une version plus longue, sur le blog Médiapart de l’auteur, le 2 décembre 2021. Depuis, et suite aux manifestations dans le pays, le gouvernement burkinabè a annoncé sa démission le 8 décembre.

REVENDICATIONS LOCALES

En avril 2021, la "Coalition citoyenne pour le Sahel" a publié un rapport intitulé "Sahel, ce qui doit changer. Pour une nouvelle approche centrée sur les besoins des populations". Constatant l’échec de la stratégie sécuritaire poursuivie à ce jour, ce dernier proposait une analyse de la situation, de nouvelles orientations pour inverser la tendance et des indicateurs pour évaluer l’efficacité des mesures. Les propositions sont organisées autour de quatre "piliers citoyens", dont les principes peuvent sembler évidents, et qui ne sont pourtant toujours pas mis en œuvre  :
1) Faire de la protection des civils et de la sécurité humaine la priorité stratégique de toute intervention au Sahel ;
2)Concevoir des stratégies politiques globales visant à répondre aux causes profondes de l’insécurité, particulièrement en matière de gouvernance ;
3) Répondre aux urgences humanitaires ;
4) Combattre l’impunité et garantir l’accès à la justice pour tous.

[1La presse burkinabè parle d’Hommes Armés Non Identifiés (HANI) pour souligner la variété de ces groupes, qui ne sont pas tous "djihadistes".

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 312 - nov-dec 2021
Les articles du mensuel sont mis en ligne avec du délai. Pour recevoir l'intégralité des articles publiés chaque mois, abonnez-vous
Pour aller plus loin
a lire aussi