Soucieux de ne pas se faire évincer du dossier, et des marchés post-conflits, le président Français a organisé une nouvelle conférence internationale sur la Libye (la troisième) le 12 novembre dernier. Il s’agit de faire pression de manière coordonnée sur les différents protagonistes afin que le calendrier prévu pour l’élection présidentielle prévue au 24 décembre soit respecté. C’est loin d’être gagné, parce que ni l’ancien (?) protégé de Paris et putschiste malheureux, le général Haftar, ni l’actuel Premier ministre, Abdelhamid Dbeibah, ni quelques autres concurrents ne semblent décidés à sacrifier la conquête du pouvoir, quel que soit le résultat des hypothétiques élections. Les chercheurs alertent aussi sur le risque d’une élection à tout prix alors même que la loi électorale est ambiguë, loin de faire consensus, le processus risquant de provoquer la reprise des affrontements qu’on voudrait éviter.