La réponse à la question précédente a été apportée par Disclose (07/12) sous le titre « l’exécutif déclare secrètement la guerre au Parlement » : « Disclose a été destinataire d’une note de quatre pages rédigée par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), un service directement rattaché à Matignon. Classée "confidentiel défense" (…) ce document stratégique révèle l’opposition ferme et définitive du gouvernement » à la création d’une commission de contrôle parlementaire. « Selon les analystes du SGDSN, cette proposition doit constituer le "point d’attention majeur" du pouvoir exécutif ; autrement dit, celui qu’il faut absolument enterrer » car « ces mesures pourraient "entraîner des effets d’éviction de l’industrie française dans certains pays" », selon le SGDSN. « Si cette commission devait malgré tout voir le jour, le rapport préconise qu’elle ne puisse "en aucun cas" obtenir un suivi précis des transferts d’armes » sous peine de « mener à une fragilisation du principe du secret de la défense nationale […] ainsi que du secret des affaires et du secret lié aux relations diplomatiques avec nos partenaires stratégiques. » On les comprend : si on ne peut plus faire tranquillement du business et des coups tordus avec les dictatures, que va devenir la politique étrangère de la France ?