Survie

Dédicacé à 
Cyril Hanouna

rédigé le 15 décembre 2022 (mis en ligne le 15 mars 2023) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Peu de journaux, à l’exception notable de Mediapart (18/11/22) se sont intéressés au fond du dossier soulevé par le député insoumis Louis Boyard le 10 novembre dans l’émission « Touche pas à mon poste » sur C8, lorsque le nom de Bolloré prononcé à l’antenne a provoqué les aboiements du présentateur vedette. « Depuis plus de dix ans, des riverains d’une plantation de palmiers à huile au Cameroun tentent de faire reconnaître les dommages qui leur sont infligés », rappelle le journal en ligne. Il y a un an, 145 cultivateurs camerounais lançaient une procédure pour « prouver que Socapalm est en fait une filiale directe du groupe Bolloré. Une fois ce lien établi, les cultivateurs espèrent obtenir que le groupe français soit tenu responsable des nombreux préjudices qu’ils estiment subir du fait des activités de la plantation sur leurs terres : pollution, terres laissées à l’abandon, envahissement des sépultures ancestrales… », résume encore Mediapart (01/12/22). « Ils demandent donc à obtenir plusieurs documents internes de la Socfin et de la Socapalm » pour établir ce lien. En première instance, le tribunal de Nanterre avait jugé leur demande infondée. Mais les plaignants camerounais viennent de remporter une première victoire au deuxième round : La Cour d’appel de Versailles a en effet condamné les sociétés Sorfin et Socapalm à communiquer les procès verbaux de leurs assemblées générales sur les quatre derniers exercices. La décision est assortie d’une astreinte de 2000 euros par jour de retard.

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 323 - décembre 2022
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