Survie

Marocgate

rédigé le 10 janvier 2023 (mis en ligne le 3 mars 2023) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Alors que les parlementaires européens ont dénoncé à la quasi-unanimité les agissements du Qatar après l’arrestation d’une vice-présidente du Parlement pour corruption, ils se sont montrés beaucoup plus réservés quant à l’adoption d’un amendement qui demandait de prendre vis-à-vis du Maroc « de mesures conformes à celles appliquées aux représentants d’intérêt qataris pendant la durée des enquêtes ». Pourtant, le Qatargate semble avoir utilisé des réseaux de corruption plus anciens et « l’enquête en cours côté belge documente chaque jour davantage le rôle joué par certains hommes forts du Maroc dans l’affaire », rapporte Mediapart (16/12/22). L’Humanité (05/01/23) détaille de son côté « la politique d’influence que déploie Rabat au cœur des institutions européennes » depuis longtemps et note que « certains Français sont des cibles privilégiées du lobbying de l’État du Maroc ». Le journal revient aussi sur les déclarations de José Bové, qui assure avoir fait l’objet d’une tentative de corruption en 2011 de la part de l’actuel chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, alors ministre marocain de l’agriculture. « Les autorités marocaines recrutent leurs "amis" sans considération de leur couleur politique », rappelle l’Humanité sur la base de documents confidentiels des MarocLeaks de Chris Coleman qui font par exemple état de « contacts discrets » avec les élus du Front national.

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 324 - janvier 2023
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