En décembre 2020, une expertise médicale affirmait que le capitaine Paul Barril était atteint de la maladie de Parkinson, et que la maladie était « parvenue à son niveau le plus élevé », ce qui ne lui permet « plus de soutenir ni audition ni confrontation ». La juge n’avait alors pas pu auditionner Paul Barril. Elle avait pourtant souhaité entendre à nouveau l’ancien gendarme : celui-ci n’a été auditionné qu’une unique fois, en mai 2020 (sept ans après l’ouverture de l’information judiciaire !), en simple qualité de témoin assisté et non de mis en examen, sur le contrat de formation signé avec les autorités génocidaires au Rwanda en 1994. Barril, alors officiellement reconverti dans le privé, est en effet soupçonné d’avoir servi la « stratégie indirecte » de la France de soutien aux génocidaires. En mai 1994, il transitait par exemple par une base militaire française avant de se rendre au Rwanda… En octobre 2022, dans L’Essor, magazine consacré à la gendarmerie, le même Paul Barril, visiblement en grande forme littéraire et doté d’une mémoire très performante, fait le récit épique sur une dizaine de pages du bref séjour qu’il a effectué en prison en 2007, dans le cadre d’une autre affaire (celle du cercle Concorde). « L’ensemble de ce dossier est écrit par Paul Barril », assure le magazine. Cherchez l’erreur...