Survie

Carpette 
diplomatique

rédigé le 7 février 2023 (mis en ligne le 12 avril 2023) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Le « Qatargate », cette affaire de corruption et d’ingérence mise au jour au Parlement européen a aussi mis sur le devant de la scène les relations entre le Maroc et les institutions européennes, puisqu’il est rapidement apparu que le Qatar s’était appuyé sur des réseaux pré-existants du royaume chérifien. En décembre 2022, les députés ont voté une résolution contre le Qatar, mais grâce à une courte majorité, le Maroc a été épargné. Pour la première fois depuis 27 ans, le Parlement européen a néanmoins voté le 19 janvier un texte critique demandant à Rabat de respecter la liberté de la presse et de libérer plusieurs journalistes emprisonnés, dont Omar Radi. La résolution a été adoptée en l’absence des députés du groupe PPE (droite), mais par une très large majorité des présent.e.s. « Toute la délégation Renaissance, à commencer par Stéphane Séjourné, très proche conseiller d’Emmanuel Macron, a bien voté ce texte sans ciller - on pensait donc jusqu’alors qu’il s’agissait bien de la position française », commente Mediapart (06/02/23). C’était compter sans le fameux « en même temps » macronien. Quelques jours plus tard, Christophe Lecourtier, nouvel ambassadeur de France au Maroc, nommé pour aplanir les crispations entre les deux pays, s’affiche en Une de l’hebdomadaire marocain Tel Quel avec cette citation : « La résolution du Parlement européen n’engage aucunement la France ». Le respect des droits humains non plus...

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