Réunis en sommet à Yaoundé le 17 mars dernier, les chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) devaient aborder l’avenir du franc CFA. Une réflexion qui court officiellement depuis 2019 et qui se fait de plus en plus pressante, alors que grandissent les contestations de la monnaie néocoloniale et que la réforme – superficielle – engagée par Macron n’a concerné que la zone franc de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA). « En définitive, lors du sommet (…) les dirigeants d’Afrique centrale ont préconisé l’élargissement de la réflexion aux ministres chargés des Finances et de l’Économie, assortie d’un calendrier de mise en œuvre des conclusions qui seront arrêtées. Ainsi, le changement de nom de la monnaie commune, la clôture du compte d’opérations [sur lequel les pays du CFA sont tenus de déposer 50 % de leurs réserves de change au sein du Trésor français], le retrait éventuel des représentants de la France des organes de décision et de contrôle de la banque centrale régionale sont des questions remises à plus tard », résume Jeune Afrique (18/03/23).