Survie

Déclaration de Jean-Marie Bockel

(mis en ligne le 28 mai 2024)

Nous reproduisons ci dessous la déclaration de « l’envoyé personnel » du président Macron, à la suite de son entretien avec Mahamat Kaka :

« Cette mission revêt, dans le contexte actuel, un certain intérêt. En effet, le président Macron m’a demandé de travailler en étroite concertation et dans un climat de confiance – et particulièrement en tenant compte de la spécificité du Tchad – à une adaptation, à une évolution de notre dispositif de sécurité, de manière à mieux l’adapter – comme ça s’est déjà fait par le passé d’ailleurs – aux enjeux militaires et sécuritaires, à la fois [du pays et] de la région – le Tchad est au cœur de l’Afrique. Et j’ai exprimé au président de la République d’abord à la fois notre admiration pour le processus qu’il a engagé au sein de son pays, pour également la capacité du Tchad à faire face en même temps à un certain nombre de menaces grâce à des forces armées engagées.

Aujourd’hui, c’était un premier contact où nous avons mis sur la table un certain nombre d’évolutions possibles : plus d’agilité par exemple dans le dispositif aérien, une adaptation des forces dans les différents sites où elles sont, en partenariat évidemment avec les forces armées tchadiennes, et bien sûr, avec une perspective. Et ça, pour moi, c’est très important d’accompagner, d’être au côté de la vision du président de la République sur la continuation du renforcement de la dimension souveraine de la défense du Tchad. Elle existe déjà. Elle est très forte. C’est peut-être le pays de la région où cette dimension souveraine est une des plus fortes, mais il y a un certain nombre d’attentes, un certain nombre de besoins. Il y a déjà des partenariats très fort dans le domaine de la formation, des équipements, du travail en commun, mais nous pouvons faire mieux. Et la question n’est pas que la question du nombre – bien sûr, il faut rester et nous resterons – c’est aussi la question de l’adaptation de ce partenariat aux attentes des Tchadiens. Et dans la méthode, une fois que les choses sont mises sur la table, une discussion s’engage, car nous parviendrons à un accord, et nous en sommes d’accord, un accord gagnant-gagnant. Ce qui suppose de rentrer dans les détails de tous les sujets, ce qui suppose aussi de placer ce partenariat sur les enjeux de défense dans un partenariat plus large entre nos deux pays.

Le président a beaucoup insisté sur la dimension économique, sur les investissements et sur tous les aspects qui font que nous sommes en lien extrêmement fort sur la question de la défense, sur la question de la présence militaire française, de l’engagement militaire français au côté des forces armées tchadiennes et au côté du Tchad. Eh bien, ce travail va se faire et il est possible que, lors d’une deuxième visite, nous puissions constater effectivement que nous sommes arrivés à cet accord gagnant-gagnant que nous appelons de nos vœux et je crois que c’est également l’état d’esprit de nos partenaires, à commencer évidemment par le chef de l’État. »

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#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 336 - mai 2024
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