Dans le cadre d’une instruction sur des biens mal acquis visant les proches du président du Congo-Brazzaville, Antoinette Sassou Nguesso, première dame congolaise, aurait dû être présentée fin février à un juge d’instruction pour une probable mise en examen concernant notamment les conditions d’acquisition d’un luxueux appartement dans le 17e arrondissement de Paris, avenue Niel. « Elle se retrouve dans le viseur des autorités françaises pour des faits présumés de détournement et blanchiment de fonds publics étrangers » (Africa Intelligence, 7/03/2025). Mais lorsque les forces de l’ordre se sont présentées à cette adresse, elle n’y était pas et elle a fui rapidement la France. « L’État congolais a fait valoir que la première dame disposait d’une immunité diplomatique l’autorisant à quitter le territoire français » (ibid).
Le président Denis Sassou Nguesso, craignant l’humiliation si un mandat d’arrêt était notifié à sa femme, a cherché à donner une tournure politique et diplomatique à cette affaire, mettant en jeu les relations entre Paris et Brazzaville alors qu’une visite officielle de deux jours était prévue à Paris début avril – Emmanuel Macron prétendant vouloir discuter de la situation en Libye et en RDC avec son homologue congolais, par ailleurs président du Haut comité de l’Union africaine.
Le 25 mars, Sassou Nguesso a finalement annulé sa visite. Officiellement pour des raisons familiales…