Survie

Que la Socfin soit jugée !

(mis en ligne le 26 décembre 2025) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Socfin, société opérant en Afrique et en Asie, propriété des groupes Bolloré et Fabri, a toujours contesté le bien-fondé des plaintes déposées à son encontre pour violation du droit du travail, accaparement de terres, déplacement de villageois, destruction de sites sacrés, dégradation de l’environnement ou encore violence sexuelle. Les résultats que viennent de livrer douze rapports de Earthworm Foundation (EF), vérifiant 139 plaintes dans douze de ses plantations pour la plupart africaines, sont accablants : ces plaintes sont à 59 % fondées ou partiellement fondées, et à 85 % bien de la responsabilité de la Socfin.

Des conclusions d’autant plus significatives que la Socfin est… membre d’EF, qui lui vend des conseils en gestion des questions sociales et environnementales. Devant l’ampleur des plaintes et protestations populaires, c’est elle-même qui lui a confié l’examen des plaintes, dans une vaine tentative de se disculper. Une dépendance qui «  soulève des questions critiques », pointent 33 organisations de défense de la nature et des droits humains (communiqué du 01/07, consultable sur grain.org). Elles doutent aussi des promesses de la Socfin de résoudre maintenant et par elle-même « ces problèmes [qui] remontent à plusieurs décennies ». Nul doute qu’il faudra en effet encore bien des mobilisations et notre solidarité pour contraindre Bolloré et les siens à respecter les droits humains et environnementaux !

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