Survie

Kanaky : le mort caché des révoltes

(mis en ligne le 27 décembre 2025) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Le décès d’un détenu pendant la répression de la mutinerie survenue au Camp Est, le centre pénitentiaire de Nouméa, le 13 mai 2024 – en même temps que démarraient les révoltes à l’extérieur – avait déjà été dénoncé, un an après les faits, par le collectif Solidarité Kanaky (dont Survie est membre) dans un rapport sur les détenus Kanaks déportés en France (à lire sur solidaritekanaky.fr). L’information vient malheureusement d’être confirmée par une enquête du journal Le Monde (3/09).

Selon plusieurs témoignages, James (un prénom d’emprunt) est mort des suites de blessures infligées lors de l’intervention particulièrement violente du RAID. Le jeune homme a été laissé agonisant sans soins pendant trois jours après un tabassage en règle. Les chiffres officiels font état de quatorze morts violentes lors des révoltes de l’année dernière dans l’archipel, dont onze Kanak. James est donc le quinzième. Les autorités, qui n’avaient jamais communiqué sur ce décès, affirment désormais qu’une information judiciaire est ouverte depuis le 31 juillet 2024 pour en déterminer les causes… sans résultat jusqu’à ce jour. La vérité sur ce drame, qui s’inscrit dans le cadre d’une prison tristement renommée pour sa vétusté, sa surpopulation et ses conditions épouvantables de détention, devra être faite et les responsabilités assumées. Trois plaintes ont été déposées en ce sens.

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