Survie

L’ONU dénonce le régime Biya

(mis en ligne le 27 décembre 2025) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Au Cameroun, avant les élections présidentielles qui se déroulent ce 12 octobre, tous les moyens sont bons pour écarter l’opposition et la société civile. Le nonagénaire Paul Bya, bientôt 43 ans au pouvoir, demeure prêt à tout pour y rester (Billets d’Afrique n°349 et 350). Les opposant·e·s sont malmené·e·s, l’interview de l’opposant Dieudonné Yebga a été interrompue en direct sur la chaîne privée STV, trois organisations de la société civile ont été suspendues… Et pas moins de 53 opposant·e·s ont été arrêté·e·s lors d’une manifestation le 4 août dernier devant le Conseil constitutionnel qui siégeait pour statuer sur des décisions du conseil électoral. Accusé·e·s de troubles à l’ordre public, de rassemblement illégal, de rébellion et d’incitation à la révolte, iels ont depuis été libéré·e·s.

Dans un communiqué (2/09/2025), Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies, dénonce « les restrictions de l’espace civique et démocratique », ce qui ne permet pas « l’égalité d’accès à la participation aux processus électoraux pour tous les Camerounais », et il indique que « toute mesure susceptible de priver certaines parties de la société camerounaise de leurs droits devrait faire l’objet d’une attention immédiate ». Il pointe également les discours haineux en ligne et hors-ligne. Une dénonciation qui ne va sans doute pas arrêter le dictateur camerounais. À 92 ans, il lui sera facile de rester sourd à cet appel !

Je soutiens Survie
Du Rwanda à Gaza, la France complice de génocides
Les articles du mensuel sont mis en ligne avec du délai. Pour recevoir l'intégralité des articles publiés chaque mois, abonnez-vous
Pour aller plus loin
a lire aussi