
En plein milieu de l’été, le Crédit coopératif, dont le le slogan (osé) est « Une autre banque est possible », a fermé le compte de l’Union juive française pour la paix (UJFP). Au moment où Israël mène un génocide à Gaza, cette organisation antisioniste, laïque et anticolonialiste qui lutte depuis 1994 pour « une paix juste au Proche-Orient » s’efforce de poursuivre son soutien à la population gazaouie : initialement en lien avec le secteur agricole, l’aide s’est aujourd’hui réorientée vers ce qu’il y a de plus urgent en terme d’habitat, d’alimentation ou encore de scolarisation. « 700 000 euros auraient ainsi transité des comptes français de l’association, depuis décembre 2023, vers l’enclave palestinienne » (Le Monde, 22/08). Serait-ce la raison de cette clôture de compte ? Jusqu’ici, la banque est restée très floue quant à ses motivations.
A-t-elle cédé aux menaces qu’elle dit avoir reçue ? Ou à un coup de pression d’un État français prompt à faire taire toute critique d’Israël (on se souvient notamment de la dissolution du collectif Palestine Vaincra), et qui continue à armer l’armée génocidaire ? Ou s’agit-il d’une cabale interne des sociétaires du Crédit coopératif ? Cela reste à éclaircir. Dans tous les cas, Survie tient à apporter son soutien aux camarades de l’UJFP – d’autant plus que le Crédit coopératif est aussi notre banque !