Malgré des reculs... la Françafrique se reconfigure
Au Mali, au Burkina Faso et au Niger, les nouveaux régimes défient l’ancienne puissance coloniale. Les populations du Sénégal et du Tchad ne sont pas en reste... De son côté, malgré les annonces de retrait, la France persiste à ne pas vouloir comprendre les raisons de la colère : Paris reconfigure encore et encore son dispositif militaire, diplomatique et économique pour conserver son influence en Afrique.
Notre association poursuit son travail d’analyse et de mise en relief de ces mécanismes à travers des publications, des conférences et l’organisation d’événements visant à informer et nourrir des débats... qui trop souvent ignorent la facette (néo)coloniale de l’État français.
C’est en Kanaky-Nouvelle-Calédonie que cette facette s’est révélée la plus visible avec un traitement des populations kanak des plus racistes et une couverture médiatique de la situation biaisée au profit de l’État français, qui est juge et partie dans cette confrontation. Survie est en contact avec les mouvements indépendantistes kanak depuis plus de 10 ans et a permis de relayer leurs informations et analyses - la plupart du temps inaudibles en métropole.
La volonté impériale de l’État français est donc toujours vivace et plus que jamais Survie a besoin de votre soutien pour la combattre !
Pour contrer ces discours, pour continuer à mobiliser contre la Françafrique et à proposer une analyse critique de la politique coloniale et néo-coloniale de la France, nous avons besoin de votre soutien !
Depuis un an, grâce à vos dons et adhésions, Survie est restée mobilisée :
• En médiatisant nos combats par des communiqués, des dossiers d’analyse ou des tribunes seule, par exemple sur le Sahel, ou en collectif, comme sur la Kanaky-Nouvelle Calédonie ou sur le Sommet de la Francophonie
• En intervenant au plus près des citoyen-nes français-es en publiant ses propres vidéos pédagogiques (CFA, Rwanda, Francophonie...) ou sa série documentaire basée sur des archives déclassifiées. Également grâce à son réseau de groupes locaux qui ont invité la syndicaliste tchadienne Kamadji Demba Karyom, les auteurs de nos Dossiers Noirs et de Une histoire de la Françafrique. L’Empire qui ne veut pas mourir, paru en poche l’été dernier.
• En nourrissant l’analyse et la réflexion militante grâce au décryptage mensuel du journal Billets d’Afrique et en organisant des journées importantes de rencontres et de co-formation en juin dernier avec les acteurs décoloniaux, antiracistes ou écologistes.
• En agissant en justice, principalement contre les projets délétères criminels de Total en Ouganda et en Tanzanie et contre des acteurs français accusés de complicité dans le génocide des Tutsis du Rwanda.
Dans les mois à venir, en plus de ces actions, nous comptons également :
• Poursuivre la lutte contre le négationnisme et la banalisation des génocides en obtenant la condamnation de Charles Onana pour contestation de crime contre l’humanité. A travers ce signal historique, c’est tout le système de défense des acteurs français impliqués dans la complicité du génocide des Tutsis du Rwanda qui se fragilise.
• Poursuivre notre soutien aux peuples en lutte pour leur indépendance comme en Kanaky Nouvelle Calédonie, mais aussi mettre en avant la situation coloniale d’autres "confettis de l’Empire".
• Poursuivre notre travail contre les ingérences militaires et économiques avec notre campagne pour un retrait total et rapide de l’armée française et en produisant une analyse sur les intérêts économiques de la France en Afrique, prévue pour le printemps prochain.
• Diffuser une brochure sur les liens entre le racisme, la Françafrique et le (néo)colonialisme. L’idéologie de la « grandeur de la France », si consensuelle dans l’hexagone, oublie systématiquement que la richesse et la puissance française se fondent sur l’exploitation des peuples (néo)colonisés, dont les vies, du fait du racisme, sont moins considérées.
Si vous pensez que le combat de Survie est essentiel, votre soutien à l’association l’est tout autant !
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Pour toute question, n’hésitez pas à contacter directement Fatimata Ba, Responsable administrative, au 09.53.14.49.74. ou par mail à l’adresse suivante : fatimata.ba@survie.org.
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