Survie

D’Ici et de là-bas : les liens entre la France et l’Afrique décryptés

Publié le 20 mars 2025 - Camille Lesaffre
D’Ici et de là-bas : les liens entre la France et l’Afrique décryptés Dimanche 30 mars de 12h00 à 23h30 Point Éphémère 200 Quai de Valmy, 75010 Paris

L’association Survie s’associe à un événement de la compagnie des Cendres consacré aux liens entre la France et l’Afrique, le 30 mars 2025, au Point Éphémère à Paris. Françafrique, migrations, identités... Des politiques impérialistes menées par l’État et les entreprises françaises aux imaginaires individuels, l’héritage colonial façonne jusqu’à aujourd’hui la perception de l’Autre.

Des politiques impérialistes menées par l’État et les entreprises françaises aux imaginaires individuels, l’héritage colonial façonne jusqu’à aujourd’hui la perception de l’Autre.

La Françafrique, système de domination asymétrique entretenu par les élites françaises et africaines, participe au maintien d’inégalités entre les populations et les territoires, notamment illustrées par la présence militaire permanente française en Afrique.

Mais aussi, à une interconnexion : les flux de personnes et les échanges culturels nés de cette histoire ont bouleversé le corps de nos continents. De cette histoire et de la résilience ont émergé des mouvements de luttes et des identités nouvelles, que le racisme tend à occulter ou diaboliser.

D’Ici et de là-bas, 30 mars 2025

Avec : tables-rondes, expositions (photos, C’est quoi le colonialisme aujourd’hui ? de l’association FASTI), ateliers, performances...

Programme :

14h30 - Projection de Nous sommes des champs de batailles de Mathieu Rigouste
90 min, France, 2025. Immersion dans le salon d’armement Milipol pour examiner de près l’industrie de la guerre et de la répression. À la deuxième place des exportations mondiales d’armes, la France est l’un des principaux acteurs de ce business du contrôle et de la mort. Militant et chercheur en sciences sociales, Mathieu Rigouste analyse depuis une vingtaine d’années les systèmes de domination sécuritaires.

  • Projection suivie d’une discussion avec Fatou Dieng, membre du comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng et du Réseau d’Entraide Vérité et Justice. Présentation de la coalition Guerre à la Guerre.

16h30 - Table ronde - La Françafrique, c’est quoi ? Origines et évolutions
Comment l’impérialisme français s’est-il adapté aux indépendances juridiques et comment se réinvente-t-il pour se maintenir face aux critiques ? Un éclairage historique qui permet aussi de comprendre les tensions diplomatiques actuelles, de l’Algérie aux pays sahéliens, pour s’inscrire en solidarité avec les revendications émancipatrices africaines.
Animée par Clément Amadou Sall de la compagnie des cendres.

  • Thomas Deltombe, éditeur, chercheur, co-directeur de L’Empire qui ne veut pas mourir. Une histoire de la Françafrique (Seuil, 2021), auteur de L’Afrique d’abord ! Quand François Mitterrand voulait sauver l’Empire français (La Découverte, 2024).
  • Omar Benderra, ancien président de la Banque publique algérienne, consultant indépendant, membre de l’association de défense des droits humains Algeria Watch, co-directeur de Hirak en Algérie. L’invention d’un soulèvement (La Fabrique, 2020).
  • Camille Lesaffre, chargée de campagne sur les questions d’ingérences militaires françaises en Afrique pour l’association Survie.

18h : Françafrique et migrations : entre capitalisation et criminalisation
La France bénéficie d’un accès privilégié aux ressources africaines et de la force de travail “bon marché” des personnes dépossédées à la recherche de meilleures conditions de vie. De la Méditerranée à Mayotte, pourquoi les politiques répressives de l’État français qui criminalisent les personnes en exil et leurs soutiens ?
Animée par Camille Lesaffre de l’association Survie. Participation du collectif des Jeunes du Parc de Belleville TBC.

  • Catherine Whitol de Wenden, directrice de recherche émérite au CNRS, docteur en science politique spécialisée sur les migrations et politiques migratoires, co-directrice de Migrations en Méditerranée (éditions du CNRS, 2015).
  • Riwadi Saïdi, militante antiraciste et décoloniale, coordinatrice de la brochure "Racisme et néocolonialisme français en Afrique" publiée par Survie.
  • Mathilde Rogel, chercheuse, rédactrice du quatrième rapport de l’Observatoire des libertés associatives Au mépris des droits. Enquête sur la répression de la solidarité avec les personnes éxilées aux frontières.

19h : Identités afropéennes, expérience commune et multiplicités
L’asymétrie des relations entre la France et ses anciennes colonies se retrouve dans l’accès privilégié aux ressources africaines et le profit de la force de travail “bon marché” des personnes dépossédées à la recherche de meilleures conditions de vie... De la Méditerranée à Mayotte, pourquoi l’État français mène-t-il la guerre aux personnes en exil et à leurs soutiens ? Quelles en sont les conséquences ?
Animée par Juliette Smadja, actrice, comédienne, contributrice à la revue Politis sur le racisme et les rapports de pouvoir dans la culture.

  • Marie-France Malonga, Sociologue des médias, docteure en sciences de l’information et de la communication, spécialiste des représentations sociales et médiatiques des minorités.
  • Chiguecky Ndengila, cofondatrice de Bissai media et de la revue Face B qui célèbre les multiples héritages culturels en France
  • Amenophis Boum Make, coordinateur de diffusion de films, notamment Dahomey de Mati Diop et adjoint à la Responsable des événements du Festival de Cannes.