Dans le cadre du festival Aux Couleurs de l’Afrique du 6 au 22 novembre
le 21 novembre à 19h30 Rue du Morvan à Beauvais
Conférence-débat : La réalité des flux financiers Nord-Sud : Qui aide vraiment qui ?
– avec Mme Odile TOBNER, présidente de l’association
SURVIE, écrivaine, veuve de l’écrivain camerounais
Mongo Beti , M. le Professeur Macodou N’DIAYE et
M. Sekou DIABATE président de IACD Internationale
(Initiatives et actions citoyennes pour la Démocratie
et le Développement)
– et le témoignage de représentants du collectif :
Antoinette Ligan, Amadou Diallo…
Nous réfléchirons sur les relations économiques et politiques entre les pays du Nord et du Sud à travers l’exemple de la France-Afrique.
En effet si l’on décortique les statistiques économiques, on s’aperçoit que l’argent versé par la France au titre de l’aide est minime en comparaison avec les rapatriements des multinationales, l’argent des trafics menés en Afrique ou même les transferts des migrants africains résidant en France.
Le phénomène est identique au niveau mondial ou la générosité affichée par les grandes puissances est au final bien peu de choses en comparaison de ce qu’elles font ou ont fait subir aux pays du Sud : exploitation des richesses, dette, accords commerciaux (accords APE…), plans d’ajustements structurels, maintien au pouvoir de régimes dictatoriaux et corrompus…
Quelques chiffres concernant :
– l’Aide Publique au développement : les
engagements de la France ne sont pas tenus : 0,39%
du PIB en 2007 contre 0,47% en 2006 alors que la
France s’est engagée sur 0,7%.
De plus, une infime partie des 7,2 Milliards de l’année
2007 est consacré aux secteurs de base (éducation,
santé, eau…..)
– le co-développement : ce sont les actions d’aide au
développement concernant les migrants. Le budget
représente une goutte d’eau : 29 Millions de crédit
de paiement sur le budget 2008 (soit 300 fois moins
que les transferts de fond des travailleurs migrants
(8 Milliards en 2007)
Nous nous demanderons quel est et quel devrait être
le rôle des institutions financières (FMI, Banque
mondiale, OMC…) ?
Les engagements des pays riches en matière de
réduction de la pauvreté seront-ils un jour tenus ?
Le lien sera fait avec l’actualité :
– de la crise financière internationale dont les plus
touchés seront encore certainement les pays plus
fragiles
– des « émeutes de la faim », dont une des causes est
l’injonction qui a été faite par les institutions aux pays
du sud d’abandonner les cultures vivrières au profit des
cultures d’exportation.
En partenariat avec la Ligue de l’Enseignement 60
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