C’est avec un même élan que les premiers prévenus à s’expliquer sur les commissions occultes qu’ils auraient touchées se sont défaussés : « c’était pour les Angolais ! ». Un « c’est pas moi, c’est les autres ! » que les angolais ne risquent pas de contredire puisque aucun d’entre eux ne figure sur le banc des prévenus ou la liste des témoins. L’ancien « monsieur Afrique » du PS, Jean-Bernard Curial puis l’ex-dirigeant de Paribas, Jean-Didier Maille, ont tenté de convaincre les juges que les premiers bénéficiaires de commissions occultes étaient les officiels angolais. Jean-Bernard Curial avait pourtant avoué aux enquêteurs avoir conservé certaines sommes à titre personnel. Il apparaît aussi comme responsable du compte d’où les sommes en espèces étaient sorties, mais « à l’époque, dit-il, je ne savais pas ce qu’était un ayant-droit économique » (AFP, 18 novembre). Faut-il être niais ! Ou cynique ?