Grâce à une bonne communication par les réseaux des 3 organisateurs, 210 personnes sont venues.
Les 3 intervenants (CSVPO - collectif contre les pesticides, Survie49 et confédération paysanne) ont apporté leur éclairage, chacun dans leur domaine, de façon très claire.
Par leur point de vue, plusieurs antillais ont permis d’enrichir le débat, qui a montré aussi que l’information sur la colonisation a beaucoup de difficulté à passer.
Parmi beaucoup d’autres, retenons trois idées fortes :
– Aux Antilles où tant d’aliments sont contaminés (même les bio), 80 % sont importés, avec des prix 2 fois plus élevés qu’en métropole.
– les luttes en Outre Mer sont invisibles dans « l’hexagone » : manque de relais, de solidarité, cloisonnement des luttes chez nous "les blancs".
Tentatives de recentrage des communautés : retrouver confiance en soi, cultures hors sol.
– le colonialisme ne se voit pas mais existe toujours. Toutes les terres sont possédées par les familles de planteurs du temps de l’esclavage, dont la famille Hayot qui possède aussi tous les rouages de l’économie !
Dans ce film très intéressant, on peut regretter que les luttes soient quasi absentes.
Ces 3 documents en disent beaucoup plus à leur sujet :
https://www.youtube.com/watch?v=v9wBM4y-0l8 Lien du film « décolonisons l’Ecologie »
https://www.arte.tv/fr/videos/118256-001-A/le-sucre-pour-la-douceur-et-pour-le-pire-1-2/
https://www.arte.tv/fr/videos/118256-002-A/le-sucre-pour-la-douceur-et-pour-le-pire-2-2/
Par exemple le COAADEP : collectif des ouvriers - ères agricoles et ayants droit empoisonnés par les pesticides joue un rôle central. Les victimes se battent pour faire reconnaître les maladies, et avoir accès à des infrastructures de pointe pour les soins et les traitements.
Voici son facebook : FB Coaadep Martinique
Dans le débat, il a été peu question des alternatives ( avec leurs limites !) aux pesticides.
La dernière partie du film « décolonisons l’Ecologie » apporte des exemples.
Dommage que l’absence totale de médias contribue à rendre invisibles dans « l’hexagone » ces luttes en Outre Mer. A nous peut-être de rendre plus attractifs nos sujets, et de tisser plus de liens avec journalistes et correspondants.
Comme perspective dans cette lutte des Antillais pour retrouver leur dignité, quelques axes se dégagent pour nous :
– dénoncer la France et l’Europe tant qu’elles n’intègrent pas les DOM-TOM dans la Charte Sociale Européenne (CSE), qui garantit aux citoyens les droits économiques et sociaux.
– diffuser sans modération l’enquête qui recueille les témoignages des Martiniquaises face à la contamination au chlordécone :
https://etudeexperiencechlordecone.my.canva.site/
Une adresse email dédiée au projet : etude972@soton.ac.uk
Pour sa part, l’association Survie nationale s’intéresse à tous les DOM-TOM : le « groupe Kanaky » qui existait depuis quelques années, est devenu courant 2025
le « groupe outremer ».
Conclusion
La préparation de cet évènement a permis aux trois associations de mieux se connaître par la découverte des combats et objectifs de chacune.
Constat unanime : chacun travaille trop dans son coin, cette soirée démontre bien qu’il est important de faire des choses ensemble.
Pour finir, voici deux articles dans Reporterre :
https://reporterre.net/En-Guadeloupe-et-Martinique-la-bio-plait-aux-agriculteurs
https://reporterre.net/Vous-etes-tous-racistes-la-colere-antiraciste-au-sein-du-mouvement- ecologiste
Les mouvements antiracistes et décoloniaux ont exprimé leur déception avec colère au festival Les Résistantes.
Nous vous souhaitons de très bonnes fêtes de fin d’année.
