Ancien commandant du GIGN, Paul Barril participe notamment à la création de la cellule anti-terroriste de l’Elysée en 1982, où il s’illustre dans l’affaire des Irlandais de Vincennes, qui dégénérera en un scandale judiciaire auquel il sera seul à échapper malgré son implication Après sa retraite précoce de l’armée, il se consacre à des activités dans le domaine de la sécurité privée. Il prend notamment la direction de la société SECRETS chargée de mener des opérations armées à l’étranger. Cette officine privée de mercenariat sera sollicitée par la veuve du président Rwandais Habyarimana pour enquêter sur l’attentat ayant entraîné la mort de celui-ci en 1994. Dans ce cadre, Barril fait porter la responsabilité de l’attentat sur les FPR, contribuant ainsi à la stigmatisation des Tutsi par le gouvernement provisoire hutu.
Paul Barril aurait également pris une part active à l’ « opération insecticide ». Cette opération, dont le nom fait référence aux Tutsi désignés comme des cafards par la propagande des génocidaires, a été organisée à la demande du gouvernement intérimaire rwandais afin de former au tir et aux techniques d’infiltration des éléments de la garde présidentielle rwandaise, connue pour sa participation très active aux massacres des premiers jours du génocide.
Incontournable des barbouzeries politicomilitaires françafricaines, Paul Barril est également connu pour ses activités au Congo Brazzaville, en particulier le recrutement par sa société de mercenaires pour le compte de Denis Sassou-Nguesso dans le but de défendre les intérêts d’Elf dans le pays. Mis en examen pour « association de malfaiteurs, en vue de la commission d’extorsion en bande organisée, en vue de la commission d’assassinat et de corruption » dans le cadre de l’affaire du cercle parisien de jeux Concorde, il est écroué en décembre 2007. Il sort un mois plus tard contre le paiement d’une caution, mais reste mis en examen.
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