Survie

Placca à côté de la plaque

rédigé le 3 mars 2019 (mis en ligne le 1er mars 2020) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Lors d’une émission consacrée aux récentes attaques terroristes au Burkina Faso, voilà ce qu’un éditorialiste de RFI, Jean-Baptiste Placca, déclare : « Blaise Compaoré pourrait donc aider son pays, aujourd’hui, en parlant aux chefs terroristes, ses anciens amis, par patriotisme… Et l’on imagine que l’ancien président du Faso peut aider à mettre un terme à ces attentats, non pas pour un quelconque bénéfice politique personnel, mais pour son honneur, et par patriotisme » (RFI, 03/03). Blaise Compaoré a-t-il donc de l’honneur, lui qui refuse de revenir au Burkina pour rendre compte de ses responsabilités dans les morts de l’insurrection d’octobre 2014, sans parler des nombreuses exactions de son régime ? Comment parler de patriotisme alors qu’il est à l’origine d’un important système de prédation pour piller les richesses de son pays au profit de ses proches ?
Jean-Baptiste Placca reprend la thèse éculée d’un « homme de paix », pourtant impliqué dans l’instigation de la plupart des conflits de la région. Il ne demande rien d’autre que de faire perdurer une alliance avec les terroristes dont les dégâts sont pourtant considérables. Blaise Compaoré devrait ainsi conseiller à ses amis de se contenter de porter des coups au Mali et au Niger, et de préserver le Burkina !

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 276 - avril 2018
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