Survie

Sassou N’Guesso, criminel contre l’Humanité à Paris

Publié le 16 septembre 2002 - Survie

C O M M U N I Q U E ,

Si Paris reçoit le Président congolais, de retour des Etats-Unis où il rencontre le Président et les pétroliers américains, ce n’est sans doute pas pour lui reprocher ses crimes ; serait-ce pour "son" pétrole ? De combien de vies congolaises (entre autres) les Français doivent-ils payer "leur" approvisionnement énergétique ? Ça commence à faire cher le litre. La concurrence pour le partage des barils sert d’alibi pour la fréquentation des criminels.

Les associations Renouveau Conférence Nationale et Fédération des Congolais de la Diaspora * appellent à les rejoindre le mercredi 18 septembre 2002 de 15 heures à 18 heures Place de la Madeleine ** à Paris pour protester contre la présence sur le territoire français du Président congolais Denis Sassou Nguesso. Dans leur appel à ce rassemblement, ils posent la question :

"Où sont passés les 353 jeunes Congolais livrés aux autorités congolaises en mai 1999 ?"

On connaît malheureusement la réponse : ils ont été massacrés. Des rescapés de ce massacre en ont témoigné publiquement. Ils ont porté plainte (le 5 décembre 2001 auprès du Parquet du tribunal de grande instance de Meaux) pour crimes de torture, disparitions forcées et crimes contre l’humanité. Cette plainte vise nommément le Président congolais, ainsi que trois de ses fidèles : Pierre Oba, son ministre de l’Intérieur, Blaise Adoua, commandant de la Garde républicaine et le général Norbert Dabira, inspecteur général des Armées.

Ce dernier, convoqué par le justice française le 11 septembre, ne s’est pas présenté : le Président congolais s’y est opposé. Il se présente par contre lui-même à Paris. Pour quoi faire ? Certainement pas pour répondre de ses crimes. Peut-être pour obtenir que le général Dabira ne réponde pas des siens. Jacques Chirac, qui va recevoir son collègue Sassou Nguesso, n’est-il pas le garant constitutionnel du bon fonctionnement de la justice française ?

Ce visiteur vient peut-être aussi demander au gouvernement français de museler ceux de ses compatriotes exilés qui critiquent trop sa "gouvernance" : ce ne serait pas la première fois que l’ex-métropole accepterait de rendre un tel "service".

Survie répondra à l’invitation des Congolais à "protester contre la présence sur le territoire français de Monsieur Sassou Nguesso". A moins, évidemment, que les autorités de notre pays renoncent finalement à le recevoir, parce que le refus des crimes contre l’humanité aurait soudain plus d’importance que le prix de l’essence.

*Pour tout contact : Renouveau Conférence Nationale : Benjamin Toungamani, Willy Ognami 02 38 88 93 62 bentoung@aol.com Fédération des Congolais de la Diaspora : Benjamin Moutsila 06 83 12 12 92, Olivier Bidounga 01 43 30 76 60 manalilian@wanadoo.fr

** Devant la bouche du métro. C’est, nous dit-on, à l’hôtel Crillon que les personnalités qui accompagnent le Président Sassou seront logés. Comment ceux qui sont "aux affaires" dans un pays qui n’offre ni santé ni éducation à sa population peuvent-ils se permettre un tel luxe ?

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