Survie

Côte d’Ivoire (décembre 2010, avril 2011, décembre 2011 )

Publié le 7 décembre 2011 - Survie

Extrait de :

7 décembre 2011, Côte d’Ivoire : la politique à courte vue de la France

http://survie.org/francafrique/cote-d-ivoire/article/cote-d-ivoire-la-politique-a

[…] L’association Survie demande :

• le retrait définitif des militaires français de Côte d’Ivoire ; que la lumière soit faite sur l’implication de l’armée française et de l’ONU dans l’avancée vers Abidjan des ex-rebelles (soupçonnés pour certains de crimes contre l’humanité) lors de la crise poste-électorale de 2010-2011 ;

• que le parlement français exerce son contrôle sur l’opération Licorne, conformément aux dispositions prévues par la réforme de la Constitution de juillet 2008, et crée une commission d’enquête parlementaire sur l’ensemble de cette action depuis son déploiement en 2002 ;

• de conditionner les relations avec le nouveau pouvoir ivoirien à l’obligation de poursuivre les responsables des crimes commis en particulier dans l’ouest de la Côte d’Ivoire et de les exclure de tout rôle politique ou militaire ;
• qu’en particulier, la coopération franco-ivoirienne sur le plan de la sécurité respecte l’embargo international sur le matériel militaire et les matériels connexes à destination de la Côte d’Ivoire, en vigueur depuis 2004.

*

Extrait de :

6 avril 2011 - Côte d’Ivoire : la guerre et l’ingérence militaire soulignent et aggravent l’échec de l’ONU et de la France

[…] L’association Survie demande :

• à nouveau le retrait définitif des militaires français de Côte d’Ivoire ;

• que la lumière soit faite sur l’implication de l’armée française et de l’ONU dans l’avancée vers Abidjan des ex-rebelles (dont certains pourraient s’être rendus coupables de crimes de guerre) ;

• que le parlement français exerce son contrôle sur l’opération Licorne, conformément aux dispositions prévues par la réforme de la Constitution de juillet 2008, et crée une commission d’enquête parlementaire sur l’ensemble de cette action depuis son déploiement en 2002 ;

• de conditionner les relations avec le nouveau pouvoir ivoirien à l’obligation de poursuivre les responsables des crimes commis dans l’ouest de la Côte d’Ivoire et de les exclure de tout rôle politique.

Survie demande en outre :

• la publication du rapport du groupe d’experts de l’ONU chargé de surveiller l’embargo de 2004 sur les armes et diamants, dont celle-ci reste bloquée depuis septembre ;

• la saisine de la CPI pour l’ensemble des crimes commis en Côte d’Ivoire et la mise en œuvre d’un processus Vérité, Justice et Réconciliation, comme le demande la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI).

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Extrait de :

23 décembre 2010 - Côte d’Ivoire : la France pyromane ne doit pas jouer au pompier

[…] Il est urgent que les initiatives d’apaisement soient privilégiées [7]. Si la « communauté internationale » a une once de bon sens, c’est dans cette voie qu’elle doit pousser les acteurs de cette crise et non dans le refus de voir la réalité et dans l’illusion qu’on peut imposer une solution de force à un pays divisé. Le risque est de plonger la Côte d’Ivoire dans la violence.

Nous demandons que tout soit fait, à commencer par le retrait de l’opération Licorne au profit d’un renforcement de l’ONUCI, pour la réconciliation des Ivoiriens et non pour assurer la victoire d’un camp sur l’autre, ce qui serait lourd de menaces pour l’avenir de la Côte d’Ivoire.

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