Survie

Djibouti : étrangers indésirables

Publié le 25 août 2003

Le 26 juillet, le ministre de l’Intérieur de Djibouti a donné 35 jours aux immigrés clandestins (Ethiopiens, Somaliens) pour quitter le pays. Les premières rafles et expulsions étant annoncées pour le 31 août, ce dernier se vide depuis peu à peu de ses immigrés clandestins au grand désespoir de leurs employeurs. Boucs émissaires chargés de tous les maux, ce sont essentiellement des personnes ayant fuit la guerre, la famine et la misère mais n’ayant pas le statut de réfugié ( Djibouti en compte officiellement 23 000). La dictature prédatrice d’IOG leur fait porter le chapeau du résultat catastrophique de ses trafics sur la société et l’économie djiboutienne. De plus, elle craint pour la sécurité... des bases militaires américaines et française. Criminaliser l’opposition politique et les étrangers pour dissimuler sa propre corruption, un petit air bien connu dans l’hexagone ! Est-ce pour cautionner cette politique que la France en est à plus de 30 millions d’euros d’aide financière à Djibouti cette année ? Est-ce pour cela qu’elle forme les policiers et gendarmes de ce pays ?

EF

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