Les associations signataires sont préoccupées par la situation au Tchad qui demeure très confuse et dangereuse pour les populations civiles. Elles demandent aux autorités françaises d’oeuvrer à l’instauration d’un dialogue national ouvert demandé par la société civile et de cesser de soutenir inconditionnellement le régime contesté d’Idriss Déby.
Plusieurs de nos partenaires défenseurs des droits de l’Homme ont été menacés et pour certains sont obligés de se cacher pour assurer leur sécurité. Certains opposants politiques au régime du président Déby seraient actuellement détenus au secret et risqueraient de ce fait d’être torturés et/ou de disparaître.
En tant qu’organisations françaises, nous nous interrogeons sur la position de la France et le rôle des militaires français de l’opération Epervier. Malgré son objectif affiché d’aider à la stabilité de ce pays et de la sous-région, force est de constater que la France a une responsabilité importante dans les événements de ces derniers jours :
Le règlement durable de la crise tchadienne ne peut se faire que par la mise en place d’un processus de paix soutenu par la communauté internationale, et non pas par un soutien militaire inconditionnel au régime en place.
Au vu des positions du gouvernement français nous lui demandons :
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29 février 2008. France-Tchad. Le masque est tombé. Communiqué de Survie