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Biens mal acquis des dictateurs africains en France

Publié le 1er juin 2008 - Survie

L’association Survie publie une nouvelle brochure pédagogique qui décode les dessous de la criminalité économique de la Françafrique à travers les mécanismes des biens mal acquis. La restitution des fonds aux populations spoliées serait un signe fort pour tous ceux qui réclament une réforme de la politique de la France en Afrique.

Brochure de 52 pages, vendue 3€ (4,5€ avec les frais de port pour la France, autres destinations nous consulter) est disponible à Survie sur commande auprès d’Alexandre au 01 44 61 03 25 ou à matthieu.vanpeene(at)survie.org

Biens mal acquis des dictateurs africains en France
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Présentation :

« Bien mal acquis ne profite jamais », voudrait le proverbe. La réalité prouve le contraire. Les dictateurs et leurs familles profitent en toute impunité des milliards qu’ils ont volés dans les caisses publiques et placés à l’étranger. Ils érigent ainsi la corruption en horizon indépassable et signent la condamnation du développement économique de leurs pays qu’ils maintiennent dans la dictature.

Les soutiens étrangers dont bénéficient la plupart de ces dictateurs et l’opacité qui règne autour de l’acquisition de leurs biens immobiliers font des pays du Nord - et tout particulièrement la France - des complices, en toute connaissance de cause, de l’enrichissement personnel de « dictateurs amis » protégés au plus haut niveau.

C’est pour lutter contre cette criminalité économique que trois associations, dont Survie, ont porté plainte en 2007 contre plusieurs chefs d’Etats africains pour « recel de détournement d’argent public ». Véritable défi lancé au droit international, cette procédure judiciaire s’est trouvée confrontée à la raison d’Etat : l’enquête préliminaire a été classée sans suite, alors que les informations réunies permettaient l’ouverture d’une information judiciaire.

Une mise au placard qui révèle une décision éminemment politique et plonge la justice française dans les méandres de la Françafrique, en contradiction totale avec les engagements officiels de la France en faveur de la restitution des biens détournés.

Déterminée à ne pas laisser enterrer ce scandale, Survie entend poursuivre son travail en sensibilisant et interpellant sur le sujet.

Tel est l’objet de cette brochure qui, au moyen d’exemples concrets, propose le décryptage d’un enjeu majeur dans la lutte contre la corruption et l’impunité des dictateurs africains. Au-delà de la saisie des biens immobiliers et de leur restitution aux populations spoliées, il s’agit de mener un combat pour faire avancer la justice internationale en s’attaquant à la criminalité économique dont les relations franco-africaines se nourrissent voracement.

Sommaire :

1 Les biens mal acquis : quand l’argent public devient fortune personnelle
 Les biens mal acquis... qu’est-ce que c’est ?
 Les biens mal acquis : comment ça marche ?

2 Les biens mal acquis, symptômes d’une corruption qui ronge le développement
 Un fléau contre le développement économique et démocratique
 Palmarès des dictateurs kleptocrates : le face-à-face avec les populations

3 La France, une terre de refuge pour les biens mal acquis
 La Françafrique : une criminalité économique organisée
 Petit catalogue des biens mal acquis de la Françafrique
 La perpétuation et la défense d’un système

4 Restituer les biens mal acquis : beaucoup de mots pour très peu d’actes
 Un arsenal de textes juridiques : des tigres de papier ?
 Les étapes vers la restitution : le parcours du combattant
 Restituer les biens mal acquis, c’est possible

5 Mobilisés ensemble contre les biens mal acquis
 Les mobilisations au Nord
 Les mobilisations au Sud

6 Et moi... que puis-je faire ?

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