Alors que l’Elysée s’apprêterait, selon plusieurs journalistes, à annoncer ce vendredi la composition d’un comité d’historiens chargé de travailler sur « la place du génocide des Tutsis dans notre mémoire collective » (selon les termes employés par Emmanuel Macron le 23 mai 2018), sans qu’on sache quelle marge de manœuvre il aura, l’association Survie publie un rapport intitulé « Déni et non-dits : 25 ans de mensonges et silences complices sur la France et le génocide des Tutsis du Rwanda ». Cette synthèse propose en fait 25 documents officiels déjà connus et une galerie de portraits qui, mis bout à bout, donnent une image tristement cohérente qui doit amener les citoyens et responsables politiques français à l’évidence : il est temps que les plus hautes autorités de l’Etat reconnaissent officiellement le génocide des Tutsis du Rwanda mais également les soutiens diplomatiques, militaires et économiques apportés aux extrémistes hutus avant et pendant le génocide par les autorités civiles et militaires françaises.