de Guillaume Olivier, Saïdou Sidibé, François-Xavier Verschave (Préface), 2004, éditions Charles Léopold Mayer, 177 pages, 16 euros.
Les mécanismes économiques et financiers ont laissé sur la touche des populations entières et l’aide publique au développement ne semble pas avoir rempli ses missions. En s’appuyant sur les chiffres, sur l’analyse très approfondie de ce qui existe en matière d’aide publique au développement, Guillaume Olivier en dresse le bilan historique. Le constat de l’insuffisance et de l’inadaptation de l’aide publique au développement débouche sur une série de propositions : respect des droits élémentaires inscrits dans les chartes internationales – à la vie, aux soins, à l’éducation, organisation de l’accès de tous à ces biens, construction d’une nouvelle solidarité internationale… Ce livre a été réalisé en coédition avec les Editions Ruisseaux d’Afrique au Bénin et Alpha au Niger.
Ce livre propose, de façon pédagogique, un état des lieux de l’aide au développement. S’il affirme la nécessité d’accroître l’aide, il montre surtout que l’enjeu de celle-ci n’est pas simplement d’équilibrer la balance des paiements du pays bénéficiaire, mais de financer le développement, par une action publique qui, au-delà des retombées positives pour les agents privés doit assumer la charge de biens publics (formation, santé, environnement...). De même, les formes de l’aide et la façon de la gérer sont au cœur de la réflexion.
Un grand mérite de ce livre réside dans son souci de dépasser le constat et la dénonciation et de préciser les pistes de réforme. L’autre mérite de cet ouvrage est de donner la parole à un acteur du Sud, Saïdou Sidibé, ancien ministre des Finances du Niger : une façon de rappeler que l’aide ne se pense pas seul...