Survie

2001 : Rapport d’Evaluation complet du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat)

Publié le 2003 (rédigé le 2001) - Survie

Troisième Rapport d’Evaluation complet (TAR) du GIEC (IPCC)

Télécharger synthèse du rapport en français, ou rapport complet en anglais.

Changement climatique : les preuves de sa réalité et de ses causes, la première évaluation de ses menaces

Depuis la fin des années 1980, la communauté internationale a enfin mis en œuvre des moyens scientifiques considérables pour mesurer le changement, et des conférences politiques pour tenter de le freiner. Ainsi fut lancé le programme dit « IPCC », en français « GIEC » (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Ses résultats ont alimenté les discussions et conférences internationales sur le développement durable et le climat, mais sont aussi sortis de ces cercles supérieurs pour être largement mis à disposition du public.

Ce programme profite de l’accroissement rapide des connaissances sur le fonctionnement planétaire que permet l’investissement de l’espace, mais aussi de l’étude de passés lointains par des moyens de plus en plus sophistiqués (carottages glaciaires, datations atomiques...). Il n’est pas question de résumer ici cet ensemble, sans cesse élargi dans l’espace et dans le temps, mais d’en mettre en lumière quelques enseignements majeurs actuels.

Trois ensembles de rapports ont été émis par le GIEC. Les climatologues sont gens prudents, nous l’avons dit, mais ils avancent. Sur leur appréciation globale du changement climatique, on peut, sans caricaturer outre mesure, énoncer trois paliers de conclusions.

1992 : Le climat s’est un peu réchauffé depuis les débuts de l’ère industrielle, mais rien ne prouve que cela soit dû aux activités humaines. La variabilité naturelle peut, à elle seule, l’expliquer.

1996 : Le réchauffement constaté est dû à la fois aux activités humaines et à la variabilité naturelle, mais on ne peut dire dans quelle proportion. Le réchauffement possible au XXI° siècle pourrait être de 1 à 3,5 %

2001 : Le réchauffement est essentiellement dû aux activités humaines, et on peut le prouver. Le réchauffement possible au XXI° siècle pourrait être de 1,4 à 5,8 %

En bref, le changement climatique lui-même est passé en une quinzaine d’années de l’hypothèse à la certitude, et son origine anthropique (due à l’activité humaine) a été non seulement prouvée, mais mesurée. Enfin les modèles sophistiqués qui ont servi à apporter cette preuve serviront à bâtir ceux qui permettront de prévoir le futur.

extrait de On peut changer le monde, F. Lille et FX Verschave, La Découverte 2003

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