Survie

Cette terre qu’on assassine

Notre génération est la première à perdre plus de savoir que la précédente

Publié le 19 août 2003 - Survie

Extraits tirés de France Soir, France, 19 août 2003.

« Durant les cinquante dernières années, nous avons épuisé plus de ressources non renouvelables que pendant toute l’histoire de l’humanité. L’agriculture industrielle devait nourrir la Terre entière, elle s’est révélée surtout profitable à l’industrie pétrochimique : aujourd’hui, lorsque nous consommons une calorie de farine ou de pain, c’est l’équivalent de dix calories de pétrole qu’il faut dépenser. » (...)

De la mort des sols à la contamination de l’atmosphère et des eaux, le bilan s’avère inquiétant. il existe pourtant de nouvelles méthodes pour nourrir l’Homme sans détruire la biosphère (...) même si le mal est déjà fait dans bien des cas : la monoculture forcée de variétés à haut rendement augmente toujours plus la consommation nécessaire en eau, pesticides et engrais. (...)

20 000 variétés de riz différentes étaient cultivées en Inde il y a encore quelques dizaines d’années, il n’y en a plus qu’une dizaine aujourd’hui. (...) Pat Mooney, spécialiste en semences américain : « Produire avec un minimum de diversité génétique est un énorme risque pour l’avenir. Nous sommes en train de perdre le réservoir génétique accumulé depuis 12 000 ans. Notre génération est la première à perdre plus de savoir que la précédente. » L’agriculture planétaire pourrait donc être menacée par un insecte, ou bien un changement de climat. Et après, on fait quoi ?

Par Raphaël Porier

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